Films, documentaires et séries TV au sujet de la maladie de Parkinson

Ce billet recense quelques films documentaires , séries TV ou oeuvres de fiction qui traitent exclusivement ou principalement de la maladie de Parkinson. C’est mon carnet de visionnage. Il a vocation à être complété et réorganisé.


The Parkinson’s Drug Trial : A Miracle Cure ? [en][2019] : Un documentaire diffusé à l’origine sur la BBC. C’est le récit d’un essai thérapeutique réalisé pour mettre au point un traitement curatif délivré directement dans le cerveau des patients. Le film suit les protagonistes pendant 6 ans.

Il raconte l’histoire du point de vue des patients participant à l’essai thérapeutique, de l’espoir d’être parmi ceux qui n’ont pas reçu le placebo à la déception de voir la compagnie pharmaceutique interrompre l’essai pour des raisons perçues par les patients comme mercantiles.

Deux épisodes d’une heure chacun à visionner sur Amazon Prime Video.


Still : la vie de Michael J Fox [2023] : Un autobiopic ou presque, en partie documentaire, en partie fiction ou reconstitution. Je l’ai regardé avec mes ados et cela a servi de base pour engager des discussions avec eux sur des sujets qu’ils n’auraient sans doute pas osé aborder directement avec moi. On s’est aussi tout simplement retrouvés autour de l’une des deux figures de Back to the Future, un morceau de culture geek que nous aimons assumer ensemble. (quand le doc retrouve Marty des années après le tournage, cela donne une belle accolade).

Nos vies avec Parkinson [France 5, Enquête de santé, 2025]: Un documentaire qui comporte une part de témoignages de patients et une part d’information sur l’état de la connaissance de la maladie et des traitements disponibles. Joseph Coriat, l’un des deux réalisateurs du documentaire, est lui-même un patient souffrant d’une forme précoce de la maladie (il a été diagnostiqué à 38 ans).

Jean Louis Dufloux (président de France Parkinson) et Rémi Thélu, jeune patient créateur du jeu Le handicap contre-attaque., ont participé au débat qui suit la diffusion du film.

Comment j’ai géré mon Parkinson et rêvé d’un traitement qui fonctionne [RTS, 2021, 36,9°], et Ma vie est un défi [2023, en salle, en DVD ou en VOD sur Vimeo] : l’histoire d’Yves Auberson, golfeur suisse qui a été diagnostiqué à 35 ans et qui s’est lancé dans une longue marche à travers les Alpes. Yves Auberson est malheureusement aujourd’hui décédé.

Hunting for Hedonia [2019] : ce documentaire n’est pas consacré exclusivement à la maladie de Parkinson mais plutôt au traitement des dépressions sévères et des troubles obsessionnels compulsifs par la stimulation cérébrale profonde. Il a l’intérêt de montrer concrètement comment se passe l’implantation d’un stimulateur et des électrodes, et la collaboration du patient qui est réveillé pendant l’opération pour aider le neurochirurgien et le neurologue à placer correctement les électrodes. Le film se place dans une perspective transhumaniste. Je crois me souvenir de l’avoir vu en anglais et je ne sais plus s’il y a une version française ou au moins une version sous-titrée. En VOD sur Amazon Prime.

Rebels Don’t Know Age, 2024 – le film n’est pas encore sorti en salle où en DVD,  mais d’après les éléments que l’on peut récolter sur le Web, il s’agit d’un film documentaire fanco-belge dans lequel une femme âgée belge boxe et perd les pédales.

Shrinking, une série TV dans laquelle Harrison Ford incarne un psy atteint par la maladie de Parkinson. Deux saisons ont été diffusées à ce jour et sont visible sur certaines plateformes de streaming ou en VOD. La saison 3 devrait marquer le retour devant les caméras de Michael J. Fox (lire un article du journal de Montréal à ce sujet) après plusieurs années en retrait du cinéma en raison de la progression des symptômes de la maladie..

Agriculteurs et pesticides, le champ du sacrifice [RTBF]

Un point sur les médicaments utilisés pour traiter les symptômes de la maladie de Parkinson

Dans le quotidien du médecin du 20 mars 2025, un tour d’horizon des médicaments qui sont fréquemment utilisés pour traiter les patients souffrant de la maladie de Parkinson.

Cet article est plutôt destiné aux généralistes qui accompagnent les patients sans toujours être bien informés des traitements et des protocoles applicables, surtout s’ils sont nouveaux, mais pour le commun des mortels, comprendre le mécanisme par lequel un traitement agit plus ou moins sur les symptômes est souvent une bonne chose, ne serait-ce que pour mieux dialoguer avec le médecin ou même avec le neurologue.

Il est utile d’avoir quelques bases en pharmacologie et en biologie pour ce faire, mais c’est à la portée de tout patient curieux, je pense.

Jonny Acheson

Médecin et patient souffrant d’une forme de la maladie de Parkinson à démarrage précoce, Jonny Acheson a réalisé 32 dessins pour en décrire les principaux symptômes. Ces dessins ont circulé sous la forme d’une exposition dans les comités départementaux de France Parkinson.

Jonny n’est pas seulement un dessinateur, un médecin, un père de famille, il est tout cela à la fois !

Il annonce aussi la publication d’un livre en août 2025 (en précommande).

Des cellules souches pour soigner la maladie de Parkinson

Un article de Courrier International repris d’un article paru dans Nature de janvier 2025, qui évoque des essais thérapeutiques impliquant l’utilisation de cellules souches pour mettre au point un traitement curatif de la maladie de Parkinson (entre autres perspectives thérapeutiques, comme par exemple le traitement de certains cancers).

Les cellules souches sortent des labos, Courrier International du 20 mars 2025, p.36-37

Alison Abbott, Nature, Janvier 2025 – Stem cells head to the clinic: treatments for cancer, diabetes and Parkinson’s disease could soon be here

Près de 9000 km à la rame dans l’océan indien pour attirer l’attention sur la maladie de Parkinson

Un pompier anglais de 52 ans prévoit de traverser l’océan indien à la rame, entre l’ouest de l’Australie et les côtes du Kenya. Cet exploit sportif est destiné à attirer l’attention sur les personnes souffrant de la maladie de Parkinson avec demence et à récolter des fonds pour soutenir cette cause.

Son départ est prévu pour le mois de juin.

BBC : Selsey man plans 5,500-mile charity row across Indian Ocean [en], publié le 10 mars 2025

Parkinson dans les médias

Un épisode récent du podcast (en anglais) Movers and Shakers, qui évoque la manière dont les médias abordent la maladie de Parkinson :

Parkinson’s in the media

Movers and Shakers est un podcast très recommandable de type talk-show réalisé par 6 compères dans l’arrière-salle d’un pub très british. Il vaut le détour si l’on comprend l’anglais (la conversation à bâtons rompus peut être difficile à suivre si l’on n’a pas un bon niveau de compréhension de la langue de Shakespeare).

Stimulation cérébrale profonde adaptative : le dispositif Medtronic Brainsense approuvé aux États-Unis

Un dispositif de stimulation cérébrale profonde adaptatif vient d’obtenir l’autorisation de mise sur le marché de l’administration aux États-Unis pour l’implantation chez les patients concernés par la maladie de Parkinson.

C’est un appareil qui perçoit les signaux émis par le cerveau qui sont liés aux mouvements, et adapte la stimulation délivrée en temps réel.

Le dispositif est fabriqué par Medtronic et ses premières phases de développement ont été financées par la fondation Michael J. Fox. Les patients déjà implantés avec un stimulateur Percept devraient pouvoir bénéficier de cette mise à jour qui pourrait améliorer les performances de la neuro stimulation dont ils bénéficient déjà.

Helen Bronte-Stewart neurologue à l’université de Stanford, Californie, explique le principe de ce dispositif de stimulation de dernière génération.

The Next Generation of DBS Is Here [en], Ask the MD (Michael J. Fox foudation), 11 mars 2025

Transcrire automatiquement un podcast ou la bande son d’une vidéo

J’aime les balados, et j’apprécie aussi les documentaires ou les conférences filmées. Lorsque j’écoute un podcast ou que je visionne une vidéo, j’aime bien en relire le script,  notamment  lorsque je crois utile de vérifier les affirmations qu’ils contiennent.

Depuis quelques jours, j’ai testé à plusieurs reprises buzz. C’est une application qui permet d’interfacer un contenu audio avec le moteur de reconnaissance vocale proposé par OpenAI, Whisper. Elle fonctionne en particulier sur les. systèmes d’exploitation Linux.

Les résultats sont surprenants. Par exemple, j’ai généré le script d’un documentaire s’intéressant au message de Norman Doidge. J’ai testé aussi un podcast en anglais.

Après avoir extrait la bande son, j’ai fait analyser le fichier audio par buzz. Pour un enregistrement d’une durée de 50 minutes, buzz a mis à peine 40 minutes pour rédiger la transcription. Buzz utilisait le modèle LargeV3 turbo .

Il n’y a que quelques erreurs qui correspondent à des expressions ou à des mots ou portions de phrases. dans  lesquelles il existe une proposition homophone avec un dispositif grammaticalement cohérent.

Quand Parkinson pourrit la vie d’un agriculteur après des années d’exposition aux pesticides

Un article et un entretien d’ICI Armorique avec l’épouse d’un agriculteur qui a utilisé des produits pesticides pendant de nombreuses années avant de tomber malade. Il subit Parkinson depuis qu’il a été diagnostiqué à 41 ans. Il en a 66 aujourd’hui et il est dans la mouise, sa femme doit aller faire des ménages pour compléter sa minuscule retraite et ils demandent une prise en charge décente de cette maladie professionnelle, juste ça.

Et devinez-quoi ? Il a massivement épandu du glyphosate (Round’up)…

« Une vie gâchée par les pesticides ,  Eric Bouvet ICI Armorique, le 14 mars 2025

Guérir Parkinson les doigts dans le nez


J’ai repéré dans les archives de la Charente Libre plusieurs publications sous forme de brèves qui s’apparentent à de la publi-information comme on dirait aujourd’hui, sans toutefois que cela apparaisse clairement, au milieu des années cinquante.

Ainsi, le 22 janvier 1954, en page 2 du quotidien charentais, on peut lire ce message :

Le traitement du docteur Vidal
Epilepsie et Paralysies

Ce soir à 21 h. 25, le Docteur Frédéric Vidal, le spécialiste du Grand Sympathique de la Faculté de Médecine de Paris, parlera au micro de Radio-Internationale de Tanger (243 m. 50 oc. 49.10) sur le sujet suivant : « Les grandes maladies du système nerveux sont dues à une déficience du Grand Sympathique et peuvent être efficacement combattues si l’on traite directement la cause du mal. »
Le Docteur Vidal est le créateur de la fameuse méthode du traitement par touches nasales qui permet d’améliorer ou de guérir des maladies jusqu’ici réputées incurables comme l’asthme, le diabète, l’épilepsie, les retards chez les enfants et les paralysies.
Le Docteur Vidal dont la méthode se répand en France et à l’étranger, a créé à Tanger un centre de traitement accessible aux malades et à leur famille.
D’autre part, les malades ne pouvant se déplacer peuvent être traités à domicile par les nouveaux sérums oxygénants qui agissent également sur le Grand Sympathique en redonnant aux cellules du système nerveux l’oxygène dont elles étaient privées. Ces sérums sont particulièrement efficaces dans les maladies graves du système nerveux telles que l’épilepsie, l’hémiplégie et le Parkinson.
Le Docteur Vidal parle tous les vendredis à 21 h. 25 à  Radio-Tanger Internationale et répond aux malades qui désirent des conseils sur leur cas particulier.
Ecrivez-lui en lui décrivant votre affection, il vous enverra gratuitement une documentation sur sa méthode ainsi que des conseils pour combattre efficacement votre maladie. Ecrire au Dr Vidal, 8, rue Cujas, à Tanger. Joindre un coupon réponse.

Lire l'entrefilet dans l'archive numérisée sur le site Web des archives départementales de la Charente.


Un message semblable est inséré en avril de la même année, puis en janvier 1955 et en avril 1955.

C’est le docteur Frédéric Vidal, qualifié de « Grand maître de la sympathicothérapie » (ça ne s’invente pas) qui se prétend capable de guérir moult affections dont la maladie de Parkinson en touchant l’intérieur du nez des patients avec un petit objet métallique apparemment semblable à un cure-pipe. Il dit expliquer tous les bienfaits de sa pratique (au passage, il guérit aussi des cancers) aux patients affligés à l’occasion d’interventions radiodiffusées sur les ondes de stations étrangement lointaines. Le docteur Vidal semble d’ailleurs s’être établi à Tanger, au Maroc, un lieu de résidence qui n’est peut-être pas sans rapport avec le statut de ville internationale dont jouit jusqu’au milieu des années cinquante cette cité, et au régime fiscal favorable qui y est applicable à ceux qui souhaitent mettre à l’abri des capitaux et les faire fructifier sans crainte de voir un fonctionnaire de l’administration fiscale de la métropole, grincheux et tatillon, leur tirer les cure-pipe du nez et faire rendre gorge.

Quelques recherches sur cet original révèlent qu’il était déjà actif dans l’entre-deux guerres et fut condamné dans les années trente pour escroquerie, ayant envoyé des doublures se faire passer pour lui et exercer ses talents (contre monnaie sonnante) à plusieurs endroits en même temps, ce qui n’est possible que s’il possédait le don d’ubiquité sympathicothérapeutique… Gageons que le juge a jugé… que ce n’était vraiment pas possible et que Vidal était simplement un escroc !

Le merveilleux Dr Vidal opérait en inondant ce qu’on appelle aujourd’hui la presse quotidienne régionale de brèves dont il achetait la publication de manière massive. On repère aisément de nombreuses variantes de cette annonce en recherchant par exemple dans les entrailles de Gallica des références au Docteur Vidal et à la sympathicothérapie insérées entre 1930 et 1960 dans toutes sortes de journaux.

Cette profusion de témoignages des bienfaits de la méthode du Docteur Vidal n’aura pas échappé à celui qui prétend alors être l’inventeur de la sympathicothérapie radio-active et qui dénonce le Docteur Vidal comme imposteur dont la seule motivation serait l’appât du gain. Il s’agit du docteur Gillet, qui s’en plaint dans une lettre ouverte publiée dans plusieurs journaux au début de l’année 1938.

Après la seconde guerre mondiale, il semble que le  Docteur Vidal ait choisi de réduire sa frénésie publicitaire, et lorsqu’il se manifeste, c’est pour inviter le lecteur à écouter ses interventions à la radio et à réclamer une brochure distribuée gratuitement, qui ne semble être qu’un énième avatar de la « Santé familiale », une vraie-fausse revue créée de toutes pièces par ses soins pour diffuser sa méthode et ses produits. Car si la sympathicothérapie nécessite pour le médecin qui la pratique l’accès aux narines de son patient, les malades trop éloignés du plus proche praticien n’ont pas été oubliés : des sérums oxygénants sont proposés pour un traitement à distance. Plus surprenant, les malades d’outre-mer sont invités à prendre des nervopilules qui contiennent entre autres ingrédients de la matière grise pour soigner les affections neurologiques réputées incurables.


Tous ces bienfaits auront, on s’en doutait, rendu jaloux les médecins incapables de soulager leurs patients, qui présentent le bon Docteur Vidal comme un imposteur doublé d’un charlatan. Malgré leurs basses attaques et la duplicité des fabricants de médicaments conventionnels qui complotèrent pour discréditer la méthode merveilleuse, cette pratique consistant à introduire des objets métalliques dans le nez des patients pour soigner toutes sortes de pathologies subsiste encore aujourd’hui et est parfois dénommée « réflexologie nasale ».

On peut probablement sans prendre de gros risques la remplacer par l’introduction de persil dans les narines (procédé moins coûteux qui ne nécessite pas d’avoir un escroc à disposition et écologique, le persil étant, à la différence du cure-pipe, entièrement biodégradable).

Tout cela ne nous rendra pas le Congo.

Blabla-park : une plateforme d’échange entre pairs en mode réseau social

Blabla-park est une application de réseau social destinée aux personnes qui souffrent de la maladie de Parkinson, à celles et ceux qui les aident et à celles et ceux qui soutiennent leur cause. Lancée en 2025 par l’association France Parkinson, elle est pour l’instant accessible librement sur inscription. Une application mobile est disponible pour Android ou iOs, et l’application est aussi accessible sur le Web au moyen d’un simple navigateur.

Je trouve que ce type de services est un beau cadeau fait à la communauté des patients avec Parkinson et de leurs aidant(e)s, notamment lorsque les patients concernés sont isolés, ou qu’il n’y a pas de possibilité de rejoindre une association comme France Parkinson parce qu’il n’y a pas de vie associative locale dans ce champ. France Parkinson administre et modère la plateforme, mais surtout, du fait de la masse critique en nombre d’adhérents dont elle dispose permet d’amener suffisamment de participants pour que la plateforme ne soit pas une morne plaine parcourue par de rares posteurs s’engageant dans des discussions poussives ou confinant au monologue.

Pour les personnes qui ont reçu le diagnostic de Parkinson alors qu’elles étaient et sont souvent toujours en âge de travailler (Parkinson à déclenchement et / ou à diagnostic précoce, jeunes patients affectés par la maladie), avec des questionnements et des problématiques classiques à cet âge, mais la maladie en plus : le travail, les relations sociales, le conjoint ou la conjointe, souvent les enfants, jeunes ou moins jeunes ?

Il y a un rodage à faire sur ce genre d’outil et je trouve que pour l’instant, ça se passe plutôt bien.

Je vous invite très vivement à essayer d’aller y faire un tour.

Microplastiques, nanoplastiques et maladie de Parkinson

Dans un article publié sur le site The Conversation, une chercheuse en immunotoxicologie du CHU de Lille fait un tour d’horizon des effets suspectés ou établis des microplastiques et nanoplastiques sur la santé humaine. Les atteintes neurologiques associées à ces polluants présents dans l’environnement sont évoquées et la maladie de Parkinson est citée.