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Ingénieur agronome spécialisé en agronomie tropicale (1991 – 1995)
J’ai étudié l’agronomie à l’école nationale supérieure agronomique de Montpellier (ENSA-M, promotion 1991), dans le sud de la France. Cette école s’appelle désormais l’Institut Agro Montpellier et elle fait partie de l’Institut Agro, qui comprend aussi l’Institut Agro Rennes et l’Institut Agro Dijon.
J’ai choisi, ayant réussi aux concours pour l’accès aux grandes écoles d’agronomie, de rejoindre Montpellier car on y trouvait un environnement et un pôle (organismes de formation, de recherche et de recherche appliquée) tournés vers les problématiques agricoles et alimentaires des « régions chaudes ».
Développement rural et agriculture des « régions chaudes »
J’étais intéressé par ce sujet et je me suis spécialisé, après deux ans de tronc commun à l’ENSA de Montpellier, en « agronomie tropicale« , dans une école d’application qui s’appelait alors l’école supérieure d’agronomie tropicale (ESAT), au sein du centre national d’études agronomiques des régions chaudes (CNEARC).
L’ESAT était un avatar de l’école nationale supérieure d’agronomie coloniale de Nogent-sur-Marne, qui s’était, à la faveur de la décolonisation et des changements de la fin des années soixante, portée vers le développement agricole, dans une perspective qui n’était pas, pour certains des enseignants-chercheurs qui tenaient la boutique, sans rapport avec la figure de l’agronome aux pieds nus et l’imaginaire maoiste, et plaçait le savoir paysan (le paysan ayant toujours raison, ou plutôt toujours une raison de faire ce qu’il fait) au centre de ses préoccupations. L’école avait quitté Nogent-sur-Marne pour Montpellier au début des années 80.
Il y aurait un voire plusieurs livres à écrire sur la métamorphose des coloniaux de Nogent en maoistes de Montpellier, qui se sont ensuite pour certains mués en tiers-mondistes bon teint, mais c’est une longue histoire. C’est au passage l’école qui a formé l’agronome René Dumont, entre autres, et ça a laissé quelques traces. En temps troublés pour les tenants d’une agriculture respectueuse de l’environnement et durable, je me sens ainsi plus proche de Dumont que de Duplomb…
Ingénieurs sans frontières et le Congo (1992)
Lors de mon passage à l’ENSA de Montpellier, je me suis investi dans les activités de l’association Ingénieurs sans frontières. J’ai travaillé sur un projet de soutien à plusieurs instituts techniques agricoles du Nord-Kivu, en République démocratique du Congo (pour l’anecdote, le projet a nécessité pour notre équipe un déplacement sur le terrain, et nous nous sommes rendus dans un pays qui n’existait plus à notre retour, le Zaïre de Mobutu ayant cédé la place au Congo).
Ingénieur d’agronomie : recrutement par l’État en tant qu’ingénieur-élève (1992-1993)
En parallèle, après deux ans passés à l’ENSA de Montpellier, j’ai été recruté par le ministère de l’agriculture en tant qu’élève ingénieur du corps d’agronomie. Parmi les quelques places offertes au concours, il y avait une spécialisation « agronomie tropicale ». Ce choix permettait de terminer, en étant rémunéré en tant que stagiaire, le cursus conduisant à l’obtention du diplôme d’ingénieur agronome de l’ENSA-M, du diplôme d’agronomie tropicale de l’ESAT et de poursuivre la formation, au-delà de l’année de spécialisation, avec une année d’application supplémentaire, au sein de l’établisssement national d’enseignement supérieur agronomique de Dijon (ENESAD) qui a fusionné en 2009 avec l’école nationale supérieure de biologie appliquée à la nutrition et à l’alimentation (ENSBANA) pour former l’Institut Agro Sup Dijon.
Les élèves-ingénieurs d’agronomie étaient titularisés en tant qu’ingénieurs d’agronomie du ministère de l’agriculture à l’issue des deux ans de formation (spécialisation puis application). Ce corps d’ingénieurs a fusionné au début des années 2000 avec le corps du génie rural, des eaux et des forêts puis avec le corps des ponts et chaussées, pour devenir le corps des ingénieurs des ponts, des eaux et des forêts. Pour les quelques places offertes dans la filière « agronomie tropicale », la règle générale était l’affectation en détachement auprès du ministère chargé de la coopération et du développement, outre-mer.
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