Au journal offficiel du 19 décembre 2025, deux (discrets) décrets modifiant les tableaux des maladies professionnelles reconnues par la mutualité sociale agricole (MSA) pour la maladie de Parkinson et les cancers du sang :
Le délai de prise en charge entre la fin de l’exposition aux pesticides et le diagnostic de la maladie de Parkinson en tant que maladie professionnelle est porté de sept à vingt ans par la MSA.
En ce qui concerne les hémopathies malignes (les cancers du sang), le délai est porté de dix à 30 ans.
Je m’interroge sur le sens de ces deux extensions très significatives des délais de prise en charge.
D’un côté, je crois quil faut s’en réjouir car elles permettront aux malades qui ont été exposés dans le cadre de leur travail dans l’agriculture d’être mieux indemnisés, même si la maladie se déclare très longtemps après la fin du fait générateur supposé.
D’un autre côté, n’est-ce pas l’aveu du fait qu’une exposition chronique à des doses assez faible aux pesticides est aussi parfois à l’origine de ces pathologies et dans ce cas, que dire de l’exposition des riverains aux mêmes produits ?
Est-ce un cadeau de dame Genevard aux agriculteurs bougons à l’approche de Noël, et n’y a-t-il pas un paradoxe à voir certains représentants des intérêts agricoles demander que le recours à certains de ces produits soit autorisé même s’ils sont probablement nocifs pour la santé humaine, parce que les autres pays les autorisent et font rien qu’à nous tailler des croupières ?