MPD sous Arch Linux sur Raspberry Pi

Pour le moment, mon Raspberry Pi me sert principalement en tant que serveur de fichiers musicaux et poste de radio pour écouter des stations de radio diffusées sur l’internet. Je me suis tourné vers Media Player Daemon (MPD) que j’ai d’abord installé sous Raspbian Wheezy, et qui tourne désormais chez moi sous Arch Linux. Pour mémoire, pour référence et parce que cela peut servir à quelqu’un d’autre, voici les étapes parcourues pour l’installation que j’ai réalisée.

Mise à jour du système

On commence par une mise à jour des dépôts :

# pacman -Syu

Installation de MPD

Puis on installe MPD :

# pacman -S mpd

Configuration de MPD

Pour configurer MPD, il faut éditer le fichier /etc/mpd.conf

# nano /etc/mpd.conf

Voici les points que j’ai dû modifier par rapport à la configuration par défaut.

Emplacement des fichiers musicaux

Le répertoire dans lequel sont stockés les fichiers musicaux.

music_directory "/var/lib/mpd/musique"

Physiquement, mes fichiers sont placés sur des supports divers (disque dur externe USB, clé USB, etc.), parfois branchés, mais aussi parfois débranchés. J’ai donc choisi de ne pas placer mes fichiers à l’emplacement désigné dans le fichier de configuration, mais de créer, dans ce répertoire, des liens symboliques vers les différents points de montage de ces périphériques de stockage de masse.

Par exemple, j’ai créé dans /var/lib/mpd/musique un lien symbolique vers /mnt/disque/musique , qui est le point de montage de mon disque externe USB, suivi du répertoire du disque dans lequel sont rangés mes fichiers.

# ln -s /mnt/disque/musique/ /var/lib/mpd/musique

Pour désigner d’autres unités de stockage, il suffit de répéter la manoeuvre.

Pour que MPD suive ces liens symboliques lorsqu’il met à jour sa base de données, il suffit de s’assurer, dans /etc/mpd.conf, de bien mettre les paramètres follow_outside_symlinks et #follow_inside_symlinks à « yes ».

Stockage des listes de lecture (playlists)

Pour pouvoir accéder à mes listes de lecture et en sauvegarder sur le serveur, j’ai indiqué l’emplacement des playlists :

playlist_directory "/var/lib/mpd/playlists"

Emplacement de la base de données

J’ai également précisé l’emplacement de la base de données :

db_file "/var/lib/mpd/database"

Connection des clients présents sur le réseau local au serveur MPD

Pour que les clients hébergés sur les machines présentes sur mon réseau local puissent se connecter au serveur, j’ai décoché la ligne :

bind_to_address "any"

Utilisation d’une carte son externe (DAC USB) en remplacement de la sortie audio du Raspberry Pi

Enfin, la sortie audio native du Raspberry étant notoirement médiocre, j’ai fait l’acquisition d’un petit DAC USB qui me donne entière satisfaction. Il est branché au moyen d’un cable Jack mâle – RCA audio mâle à mon vieil ampli, mis au placard jusque là pour cause de destruction totale de mon lecteur de disques compact par mes trois garnements…

J’ai ajouté une sortie audio correspondante en indiquant :

audio_output {
type "alsa"
name "Mon DAC USB"
device "hw:1,0"
}

Activation du service au démarrage du Raspberry Pi

Pour lancer MPD en tant que « démon » au démarrage du Raspberry Pi, il suffit d’activer le service :

# systemctl service mpd enable

Et tout cela fonctionne sans trop de difficultés, avec un client approprié.

Installation du client de base et d’autres clients

J’ai installé le client « de base » MPC :

# pacman -S mpc

Lorsque des fichiers musicaux ont été supprimés ou modifiés sur mes périphériques de stockage, il suffit de mettre à jour la base de données.

Pour forcer la mise à jour :

# mpc update

Ça, c’est uniquement pour l’administration.

Pour la lecture et la manipulation de playlists, j’ai installé NCMPC, qui fonctionne en mode console :

# pacman -S ncmpc

Sauvegarder sa carte SD est de bonne pratique…

L’utilisation de MPD peut, si la configuration n’est pas optimisée, solliciter de manière soutenue la carte SD qui héberge le système d’exploitation du Raspberry Pi. Et les cartes SD sollicitées, très sollicitées, ça rend parfois l’âme sans crier gare, ou bien des fichiers système s’y trouvent corrompus sans raison apparente. J’en ai fait l’apprentissage à mes frais (et au prix d’une réinstallation complète).

Il est donc de très bonne pratique de penser à sauvegarder sa carte SD pour faciliter la réinstallation rapide du système en cas de plantage inopiné…

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