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Premières expériences en « situation professionnelle » à Madagascar et au Burkina Faso
J’ai eu la chance de travailler pour mon mémoire validant la spécialisation en agronomie tropicale avec un condisciple catalan sur les systèmes de production d’un petit village des hautes-terres centrales de Madagascar. Au cours de mon année d’application , j’ai travaillé, avec mon unique collègue de promotion dan ma spécialité, toujours à Madagascar, sur un projet de développement agricole pour explorer les options possibles pour mettre en place une organisation de producteurs de litchis en étudiant l’organisation de la filière qui était à l’époque une sorte de ruée vers l’or dans laquelle les producteurs, faute d’être unis, étaient dans une position défavorable lorsqu’il s’agissait de fixer les prix payés par les collecteurs, eux-mêmes au service d’exportateurs puissants et peu nombreux.
Nous avons, après avoir décrit la manière dont la filière litchi était structurée, formulé des propositions pour la structuration d’organisations représentant les producteurs.
Nous avons aussi réalisé une mission d’appui à une école d’ingénieurs accueillant des étudiants d’Afrique francophone à Kamboinsé, près de Ouagadougou, au Burkina Faso.
Volontaire de l’aide technique sur l’île de Grande-Comore (1995-1996)
Dès ma titularisation, j’ai été appelé à accomplir mon service national pour une période de dix-huit mois, non pas sous les drapeaux mais en tant que volontaire de l’aide technique sur l’île de Grande-Comore, l’une des trois îles qui formaient alors la République fédérale islamique des Comores (désormais appelée Union des Comores), l’archipel comprenant aussi une île devenue depuis un département français : Mayotte.
Le projet de développement auprès duquel j’étais placé était un projet de développement de type « gestion de terroir », et j’étais responsable du nord de l’île, basé à Mitsamiouli. Le projet consistait à apporter aux paysans une aide en matériels et techniques de culture, pour leur permettre de générer des revenus. Les solutions que nous proposions visaient à améliorer les résultats obtenus par les agriculteurs sur des cultures et des productions animales qu’ils pratiquaient déjà ou à développer de nouvelles productions qui correspondaient à une demande sur le marché (comme par exemple les produits du maraîchage).
L’île de Grande-Comore est, comme les autres îles de l’archipel, d’origine volcanique, et les systèmes de production agricole y exploitent les différents types de sol formés sur ce substrat. À proximité de la mer, sur les pentes remontant vers la partie centrale de l’île, les paysans exploitent dans un système agro-forestier à plusieurs étages : des cultures à la base de l’alientation quotidienne, telles que le manioc, le taro ou les bananiers près du sol, des cultures de vanille destinées à la vente, le tout sous des cocotiers exploités pour la noix de coco et pour leurs feuilles, le tout parcouru par des chèvres plus ou moins bien gardées. Il s’agit de la djiva comorienne.
Le projet dont je m’occupais avait notamment réalisé des citernes permettant de récupérer l’eau de pluie pour arroser les cultures maraîchères, ou encore la production en pépinière de plants de légumineuses arbustives telles que Calliandra calothyrsus, ou Gliricidia sepium, pour les distribuer aux producteurs pour nourrir les animaux, créer des clôtures vivantes limitant la divagation, permettre, lors du recepage de ces haies arbustives et le transfert d’azote (fixé par les mycorhizes) vers les sols de la djiva.
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