Une équipe de chercheurs chinois a publié dans la revue Nature les résultats d’une étude qui tente de mieux comprendre l’action de la nicotine et de la capsaïcine. La nicotine présente dans le tabac et la capsaïcine (le principe actif qui est responsable du fait que les piments piquent) ont des propriétés anti-inflammatoires. On dispose d’études épidémiologiques qui montrent qu’une consommation accrue de piments et la consommation de tabac sont associées à un moindre risque de développer la maladie de Parkinson, mais on ignore encore comment ces molécules issues toutes deux de plantes de la famille des solanacées agissent pour conduire à un tel résultat.
D’autre part, les troubles de l’odorat et du gôut (tels que l’anosmie) sont des symptômes présents chez certains patients souffrant de la maladie de Parkinson, qui apparaissent fréquemment avant les symptômes moteurs comme le tremblement, la rigidité ou la lenteur.
Dans cette étude, les chercheurs ont provoqué l’apparition de symptômes de la maladie de Parkinson (en particulier une dysfonction ollfactive) en administrant à des souris du MPTP par voie nasale. Les résultats laissent penser que nicotine et capsaïcine soulagent efficacement les troubles olfactifs induits par le MPTP chez les souris et permettent de progresser dans la compréhension du rôle neuroprotecteur de ces deux molécules dans la maladie de Parkinson.